13 juin 2016

Diables Rouges : Marc Wilmots doit-il rester après l'Euro?

Voici bien le genre d'article qu'il est important de publier avant l'entrée en lice des Diables ce soir à 21h face à la redoutable Squadra Azzura. En effet facile de critiquer après coup.

Marc Wilmots emmène ses troupes à un Euro après avoir disputé une Coupe du monde.
La question qui se pose alors est, que doit faire Wilmots après cet Euro? Son départ serait-il bénéfique à notre équipe nationale? Tentative de réponse.


Marc Wilmots : ses résultats et ce qu'il a apporté

Wilmots jouit d'une belle popularité (sans doute plus au sud qu'au nord du pays). L'équipe étendard de notre nation a du attendre 12 ans (2002) avant de rejouer un tournoi majeur (Coupe du Monde ou Euro), il est donc normal qu'il ait été porté au rang de héros national lors de la qualification du mondial au Brésil. Dans les chiffres un beau parcours, un quart de finale (battu par le futur finaliste Argentin) pour une équipe novice à ce niveau est déjà un beau résultat.
Wilmots, de part sa personnalité, dispose d'un gros capital sympathie et à raison. Son grand mérite est sans aucun doute d'être un meneur d'hommes. Alors que ces joueurs font des carrières en club souvent extraordinaires voire inédites dans l'histoire du football belge, il respecte le coach et son passé de joueur cela se ressent.
Son autre grand mérite est d'avoir instauré une très belle ambiance dans le groupe sans cassure wallons/flamands. 
N'en déplaise aux têtes pensantes de l'Union Belge (dont la compétence est plus que contestée), il n'a également pas sa langue en poche comme lorsqu'il critique la politique de tarifs appliquée pour les matchs amicaux de préparation à l'Euro qui a valu un stade à moitié vide contre la Finlande. Soit dit en passant, cette politique de prix et l'exploitation commerciale maximale de l'image des Diables (qui est désormais un produit en vogue) n'empêche pas l'UB d'afficher de jolies et conséquentes pertes financières mais bon ceci n'est pas le sujet.

Wilmots a-t-il tiré la quintessence de cette génération bourrée de talents?

La question mérite d'être posée. Cette génération dispose d'un gardien qui, lorsqu'il est à 100% est dans le top 5, voir le top 3 des gardiens au niveau mondial. Des défenseurs centraux parmi les meilleurs de Premiere League. Des milieux de terrains parmi les meilleurs du monde et des attaquants encore jeunes mais déjà à un niveau international. Autrement dit, une matière première de qualité pour faire quelque chose de grand.

Quid alors dans les chiffres? 

La Belgique s'est qualifiée en terminant première de son groupe d'éliminatoires pour la Coupe du Monde au Brésil dans un groupe composé de : la Croatie, la Serbie, l'Ecosse, le Pays de Galles et la Macédoine. Un groupe sans ténor (la Belgique n'étant pas dans le pot 1 à l'époque) mais avec beaucoup d'équipes difficile à manœuvrer. L'équipe sort de ce groupe invaincue (8 victoires / 2 nuls) avec un niveau de jeu irrégulier mais parfois très bon (surtout à l'extérieur, la capacité à profiter des espaces).

Nos Diables arrivent au Brésil et tombe, à nouveau, dans un groupe plutôt abordable avec : l'Algérie, la Russie, la Corée du Sud.
Résultat, 3 victoires par un but d'écart avec un fond de jeu peu enthousiasmant mais des changements payants. Vient ensuite les Etats-Unis en 1/8, le match le plus abouti des Diables , mais un gaspillage énorme niveau occasions (bien qu'Howard ait fait un grand match). Fin de parcours face à l'Argentine, qui certes, a marqué chanceusement mais les Diables n'ont jamais réellement fait illusion dans ce match.

Viennent ensuite les qualifications pour l'Euro, les belges héritent d'un groupe plus qu'abordable sur le papier : Pays de Galles, Bosnie-Herzégovine, Israël, Chypre, Andorre. Résultat : premier de groupe, 7 victoires, 2 nuls,  1 défaite et un niveau de jeu souvent moyen avec souvent le même scénario. Des adversaires qui dressent un mur et des Diables qui peinent à trouver des solutions.

Si l'esprit d'équipe est bien présent dans cette équipe, au vu des adversaires rencontrés, la Belgique (étant donné le potentiel des joueurs à sa disposition) est à sa place sans plus. Tactiquement, il faut bien admettre qu'elle montre malheureusement bien souvent ses limites.

Wilmots a fait un Mondial et un Euro, il a donc fait le tour de la question. Un autre entraîneur (mais l'UB devra casser sa tirelire) devrait pouvoir tenter de vraiment tirer le quintessence de ce groupe en mettant les joueurs à leur place, en réussissant à faire cohabiter De Bruyne et Hazard ou à construire une défense solide et élargie.

Pour finir, pas de méprises,  je souhaite le meilleur à Wilmots, bien qu'il ait dit qu'il ne fallait pas s'attendre à un football champagne. Quand on voit le palmarès de l'Italie et sa philosophie de jeu la plupart du temps, on ne peut lui donner tort. Rares sont les équipes qui ont gagné des titres en jouant un football total mais il faut tout de même trouver un juste milieu quand on a autant de qualités dans son groupe.


En attendant bonne chance aux Diables, puissent-il aller le plus loin possible et nous faire vibrer.







1 juin 2016

Rising Track : le financement participatif pour sportifs belges

C'est un secret de polichinelle, les fédérations sportives, et particulièrement les moins médiatisées, manquent de moyens dans tous les pays. Cela est sans doute encore plus vrai en Belgique pas connue pour être à la pointe en matière d'infrastructure et de développement du sport dans le pays.
Forts de ce constat, les hockeyeurs Jérôme Truyens et Morgane Vouche se sont appuyés sur le concept désormais bien connu de Crowdfunding (financement participatif) pour créer Rising Track.


Rising track : c'est quoi?

D'abord, même si ce concept est désormais connu du grand public, un rapide rappel de ce qu'est le Crowdfunding.

Le crowdfunding est un appel au financement participatif (tout un chacun peut apporter des capitaux) sur internet. Le projet est présenté à l'internaute et  le montant des apports individuels est souvent faible (de quelques dizaines jusqu'à maximum quelques milliers d'euros). Pas question de rendement sur résultat mais plutôt des cadeaux en fonction du montant apporté (exemplaire d'un prototype du produit, reconnaissance sur les médiaux sociaux...).

Rising track est donc une plateforme de crowdfunding dédiée aux sportifs belges.
L'idée est de leur permettre d'obtenir un financement complémentaire pour financer la préparation d'un événement, de financer le salaire des équipes accompagnant le sportif ou de financer un stage à l'étranger.

Rising track : comment ça marche?

Le sportif soumet un track (son projet/sa campagne) en racontant son histoire et ce pour quoi il a besoin de ces fonds. Il présente également quelles seront les récompenses liées aux différents montants investis ( merci sur les réseaux sociaux, articles dédicacés, cours gratuit...).
Le track est alors soumis à l'approbation de l'équipe du site. Si il est validé, le sportif dispose alors de 30 ou 45 jours pour atteindre son objectif de financement.

Et donc qui fait appel à ce site?

On y retrouve des sportifs peu ou pas connus du grand public, des jeunes qui veulent concrétiser un rêve dans leur quête d'atteindre le haut niveau mais aussi des médaillés olympiques tels que Charline Van Snick médaillée olympique en judo lors des derniers JO et qui ambitionne une nouvelle breloque cet été au JO de Rio.


Une chouette et utile initiative, alors pourquoi ne pas aller soutenir ces sportifs si le coeur vous ne dit.
Découvrez Rising Track

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